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Sarcopénie : comment le corps s’éteint sans qu’on s’en rende compte

  • Photo du rédacteur: Florian Grenier
    Florian Grenier
  • 6 avr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 avr.


personne à terre

Ce n’est pas le poids, c’est la force qui disparaît


La plupart des gens surveillent leur poids. D'autres surveillent leur tour de taille. Très peu surveillent leur force. Et pourtant, c’est l’un des meilleurs indicateurs de santé globale, de longévité et d’autonomie.

Un corps peut paraître « en forme » en apparence, mais être en perte de puissance à l’intérieur. Cette perte porte un nom : la sarcopénie et contrairement à ce que beaucoup croient elle ne commence pas à 70 ans mais bien plus tôt. En silence sans douleur et jusqu’au moment où se lever du sol devient un effort.


Cet article décrypte ce phénomène méconnu, ses causes, ses effets sur la santé et les leviers concrets pour y répondre efficacement.


Qu’est-ce que la sarcopénie ?


Le terme « sarcopénie » vient du grec sarx (chair) et penia (perte), il désigne une perte progressive de la masse et de la force musculaire liée à l’âge mais aussi à l’inactivité chronique.


Selon la définition adoptée par le European Working Group on Sarcopenia in Older People (EWGSOP), on parle de sarcopénie quand il y a :


  • une réduction significative de la masse musculaire,

  • une baisse de la force, souvent mesurée par la force de préhension,

  • et/ou une perte de la performance physique, mesurée par exemple via la vitesse de marche.


Ce n’est pas seulement un problème esthétique : c’est un marqueur fort de perte d’autonomie et de risque de chute.


Quand ça commence ? Beaucoup plus tôt qu’on croit


La sarcopénie est souvent associée au « grand âge ». Pourtant les études sont claires :


Dès 30 ans, on commence à perdre environ 1 % de masse musculaire par an, si aucun entraînement de résistance n’est pratiqué.


À partir de 50 ans, ce chiffre peut atteindre 2 à 3 % par an et à 70 ans, jusqu’à 15 % de force en moins tous les 10 ans.


Mais ce n’est pas tout, ce déclin s’accompagne d’un changement de la qualité du muscle :


  • réduction des fibres de type II (rapides et puissantes),

  • infiltration graisseuse du tissu musculaire (muscle moins “fonctionnel”),

  • perte de coordination neuromusculaire.


Résultat : même en marchant ou en restant actif on perd la capacité à produire de la force rapidement ce qui est essentiel pour se relever, réagir à une chute ou porter un enfant.


Les causes de la sarcopénie : l'âge… mais surtout inactivité


Le vieillissement biologique joue un rôle, mais la sédentarité est le facteur aggravant majeur et le mode de vie moderne (travail assis, transports, loisirs passifs) accélère la perte musculaire bien plus que l’âge lui-même.

Parmi les causes principales :


  • manque de stimulation musculaire (peu ou pas d’efforts contre résistance),

  • apports protéiques insuffisants,

  • déséquilibres hormonaux (testostérone, IGF-1, etc.),

  • inflammation chronique de bas grade,

  • stress oxydatif,

  • maladies métaboliques (diabète, obésité).


Mais la cause la plus commune ? L’inaction et elle est souvent involontaire : on ne s’en rend pas compte… jusqu’au moment où les conséquences apparaissent.


Les conséquences concrètes (et sournoises)


La sarcopénie entraîne :


  • une diminution de la dépense énergétique de base → prise de poids plus facile,

  • une réduction de l’endurance et de la mobilité,

  • un risque accru de chutes et de fractures,

  • une perte d’autonomie,

  • une baisse de la qualité de vie.


Selon l’Inserm (2022), un senior sarcopénique a 2 à 3 fois plus de risques de chuter et sa récupération post-traumatique est beaucoup plus lente.


La sarcopénie est associée à une augmentation de la mortalité toutes causes confondues et ça commence bien avant l’âge de la dépendance, la perte de force fonctionnelle précède les douleurs chroniques, elle les rend plus probables et elle rend chaque effort plus coûteux.


Comment l’activité physique agit comme médicament


femme qui font du sport

L'entraînement de force fonctionnelle même modéré, a montré des effets puissants sur la prévention et l’inversion partielle de la sarcopénie :


Une étude publiée dans le Journal of Applied Physiology montre que 12 semaines de musculation chez des sujets de 60 ans ont permis d’augmenter significativement la force et la masse musculaire même sans antécédents sportifs.


Les bénéfices observés :


  • augmentation de la masse musculaire maigre,

  • amélioration de la coordination et de la posture,

  • réduction des douleurs articulaires,

  • amélioration du métabolisme (glycémie, lipides, inflammation).


Surtout :


  • Meilleure qualité de vie,

  • Meilleure confiance corporelle,

  • Capacité à rester autonome plus longtemps.


Ce n’est pas du fitness. C’est de la prévention à long terme.


Ce que je propose : un point d’entrée concret et réaliste


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Si tu n’as pas de matériel, tu as un emploi du temps chargé ou tu n’aimes pas “faire du sport”.


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  • pensé pour restaurer les fonctions clés de ton corps.


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Ce n’est pas un programme. C’est un réveil.


Conclusion : prévenir plutôt que subir


Tu n’as pas besoin de viser la performance ou tu n’as pas besoin de courir 5 km par jour.

Mais tu as besoin de bouger contre résistance, de faire travailler tes muscles et de leur rappeler qu’ils ont un rôle.


La sarcopénie est discrète mais ses effets sont brutaux si on ne fait rien.

Le corps ne s’éteint pas d’un coup, il s’éteint par petites pertes de force.


Tu peux stopper ça maintenant.

Bouge pour rester capable.

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